« L’imagerie satellite vient lever tous les doutes qui étaient permis jusqu’alors. »

Meo-UrbanGreen, l’outil de végétalisation des îlots de chaleurs pour des territoires intelligents, est utilisé par les collectivités territoriales afin d’améliorer leurs politiques d’aménagement et environnementale. David Larée, directeur des services techniques du grand Auch Agglomération et de la ville d’Auch, nous parle de son expérience avec l’outil MEO-UrbanGreen. Ingénieur aux multiples casquettes il travaille dans ce domaine depuis toujours. Entré comme technicien, il est devenu directeur des services techniques en février 2020 pour mener un travail de fond sur la ville d’Auch et son agglomération.

Vous servez-vous d’un cadre légal pour fixer les objectifs et les actions de politiques environnementales et d’aménagements ? 

Evidemment, nous avons un cadre légal avec les différents schémas régionaux décliné en Plan de Développement Durable. Les ambitieuses démarches de territoire à énergies positives et du Plan Climat Air Energie Territorial prennent progressivement leur essor ; après une lourde phase de conception, nous abordons désormais la mise en œuvre des plans d’actions. 

Mais avant tout, ce qui fixe les objectifs et les actions dans les collectivités territoriales, se sont d’abord les volontés politiques. Nous mesurons chez nos élus, une forte envie d’avancer vers ces questions, tant par nécessité que par conviction. Mon devoir est alors d’anticiper, et de fournir toute information qui objective la décision. 

Quelles sont les problématiques auxquelles vous faites face dans vos politiques environnementales ? 

La première problématique reste évidemment l’évolution climatique et ses conséquences en termes de gestion de l’eau, de la qualité de l’air, de cadre de vie, de santé publique… La seconde est la prise en compte de la topographie particulière de la ville : une partie haute à forte valeur patrimoniale, une partie basse marquée par un étalement urbain important et une zone inondable qui en  couvre un bon tiers très compliquée, le tout ceinturés par des terres agricoles proches. Tout ceci impacte fortement les politiques de déplacements, de logement, de maitrise foncière … Enfin, une troisième problématique forte reste la gestion financière des transformations du territoire. Il faut composer avec des budgets limités alors que l’enjeu est énorme. Le travail de priorisation devient fondamental, car nous ne pourrons tout faire d’un coup. 

“Ce sont des produits qui collent aux besoins de l’évolution de notre société.”

L’agglomération d’Auch est bien équipée en SIG et votre territoire devient de plus en plus grand, quel est l’apport supplémentaire qu’amène l’imagerie satellite selon vous sur les territoires ?   

La première chose à laquelle je pense c’est qu’il y a des personnes qui connaissent parfaitement le territoire mais sans rationaliser ce qu’ils pressentent. Par exemple, pour les îlots de chaleur, nous avons déjà identifié où il fait chaud, nous connaissons les vertus d’une couverture végétale mais nous n’avons jamais matérialisé cela, chacun compose  avec son ses idées et ressentis. Pour moi, la grande valeur de l’imagerie satellite est qu’elle fournit les données pour bâtir le socle commun objectif qui nourrit la réflexion des élus et des techniciens. L’imagerie satellite fournit des données précieuses d’aide à la décision.  

Dans quel cadre avez-vous utilisé le produit MEO-UrbanGreen ?  

J’ai connu Thomas Ferrero, fondateur de MEOSS, en tant que collègue il y a pas mal d’années, quand il m’a parlé de sa société et des produits j’ai de suite adhéré. Pour l’instant, nous nous sommes lancés que sur les îlots de chaleur. Cela colle parfaitement avec notre projet de requalification de nos espaces en cœur de ville. Dans le cadre de ce projet, nous avons une trentaine d’espaces qu’il va falloir requalifier. Nous en avons déjà fait un quart et cet outil va nous permettre de réfléchir de façon raisonnée et raisonnable à la suite. Dans ce type d’arbitrage, c’est une des données qu’il convient de porter à la connaissance de nos élus. 

Est-ce qu’optimiser et mesurer la végétalisation est votre utilisation principale de MEO-UrbanGreen ? 

En fait, nous avons un ensemble d’éléments qui va venir alimenter nos décideurs. Sans tomber dans l’outrance de l’étude, ils nous manquent des données. Il ne me paraît pas raisonnable de parler de végétalisation de notre espace public sans connaitre leur température au sol. Pour moi, c’est un outil essentiel dans ce processus de décision et j’étais convaincu de son utilité. Cela me facilite le travail car je peux appuyer mes propos pour crédibiliser les informations indispensables à la priorisation de l’action publique. 

“C’est un outil essentiel dans le processus de décision”

Selon vous, l’imagerie satellite et les services basés sur l’imagerie satellite représentent-ils l’avenir pour mener à bien les politiques d’aménagement des collectivités ?   

Oui ! Avant, nous envoyions des techniciens sur le terrain pour avoir des informations, avec parfois des incertitudes fortes sur les  protocoles de mesure. Maintenant, avec MEO-UrbanGreen, deux mois ont suffi pour obtenir ces informations avec des données réactualisées de la chaleur en fonction de la couverture nuageuse. C’est d’une puissance et d’une homogénéité incomparables avec ce qu’on pouvait obtenir des relevés terrains. Le relevé terrain peut venir confirmer des données qui paraissent hors norme mais l’image satellite répétitive permet d’obtenir des données fiables et un monitoring dans le temps. Auparavant, nous faisions des relevés topographiques et des prises de vues aériennes, vous pouvez imaginer le travail que cela représentait. Et là, il y a un satellite qui fait tout cela pour nous, c’est formidable !  Cela représente un gain de temps remarquable et une intégration rapide sur nos outils cartographique. 

MEOSS propose des outils pour la gestion des panneaux photovoltaïques, le suivi d’occupation du sol, sont-ils des services qui peuvent vous intéresser ? 

Pas directement car, l’étude des panneaux solaires a déjà été faite. Cela nous a pris peut-être deux mois, et je suis certain que si je l’avais commandé maintenant à MEOSS, je l’aurai eu dans les 15 jours. Evidemment que c’est intéressant car ce sont des produits qui collent aux besoins de l’évolution de notre société.  

“L’imagerie satellite fournit des données précieuses d’aide à la décision.”

Par rapport à votre métier qui est axé terrain, avec le développement de ce type de service, pensez-vous que votre métier va tendre à être plus bureautique ? 

Nous vivons le terrain chaque jour, cependant tous ces services viennent nous conforter dans nos choix et les rationalisent. Cela vient réinterroger la pertinence de notre action, et bouscule quelques idées reçues sur les problématiques environnementales.

Un mot de conclusion ?

Si je devais conclure : c’est en prenant du recul qu’on comprend mieux les choses.  L’imagerie satellite ne peut donc être que pertinente. 

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